Ce que Nature sait,


La révolution combinatoire de la biologie et ses dangers
de Nicolas BOULEAU

janvier 2021
Éditeur : Presses Universitaires de France


Table des matières


Introduction
Préface
I. Quelle parole scientifique ?
Un monde très incertain - Quels changements de rationalité cela impose-t-il ? - Comment atteindre la décision collective ? - Une gouvernance économique peut-elle suffire ? - Comment les scientifiques prudents peuvent-ils se faire entendre ? - Nécessité d'une société apaisée
II. Prétendre, essayer, entendre
La science des lois, la science des combinaisons, la science de l'éventuel La science en principe imprédictible est pourtant orientée - Vers une science moins masculine - Trois façons de faire science - L'heuristique de l'avantage et l'heuristique de la prudence - Une histoire de l'émergence d'une inquiétude et de son travail scientifique
III. Les liaisons dangereuses : le risque combinatoire
Quel est l'enjeu ? - C'est avec l'histoire des mathématiques qu'on fait des mathématiques - Darwin, un style de connaissance - L'éthologie, tirée par une question inépuisable - La dynamique des populations - L'écologie réductionniste : le Rn-isme - Faillite d'une certaine philosophie de la vérité - Biologie de synthèse : spécificités du risque combinatoire - L'indécidabilité en biologie - Un immense courant de recherches réductionnistes - Combinatoire et sémantique - Importance du temps long - La "société ouverte" et l'éthique scientifique - La nature et l'évolution
IV. Un savoir inaccessible
Les adoxatoi - L'apologue de la caverne - Platon analysé et décrié - L'allégorie avec un arrière-plan inaccessible - Actualité de l'image de la caverne : etres vivants et évolution
V. Précaution ou providence ?
La foi et l'oeuvre chez Luther La providence calviniste et l'interprétation wébérienne du capitalisme - Providence infinie et providence finie - La providence invoquée entre les lignes - Une providence particulière pour le cours des événements lui-meme - Le Paradis mathématique et ses extensions - Proudhon plus clairvoyant que Marx - L'humanité-providence - Le scientisme paradoxal de Freud La science-providence - Bornes de la vision providentielle de la science - Les facons d'aborder l'inconnu et l'ignoré - Dimension providentielle du marché - L'avantage du marché est principalement lorsqu'on l'installe ou qu'on l'agrandit - L'élargissement du marché aux choses incertaines - L'élargissement du marché à la nature - Qui répare les dégats ? - Essais-erreurs - Une lecture du totémisme - Ce que la nature a toujours fait ? - Entre naturel et artificiel - Les sensibilités classiques à la nature - Nouvelles raisons de l'attachement à la nature
VI. Un fondement solide pour l'écologie
Visions de l'évolution après Darwin - L'homme et le langage - La transmission du savoir écologique - La phylogénie moléculaire - Deux limitations de notre appréhension de l'évolution - La biosphère - Un réductionniste performatif - Gaia, déesse de la modélisation - Une vision systémique relevant de l'automatique la plus classique - Contre-productivité de la forme allégorique - La Nature avant et après la révolution génomique - Une lecture cognitive du couple natura naturans, natura naturata - La Nature en tant que savante - Limites et dangers de la biologie de synthèse - L'avenir de la science - L'écologie profonde - Quel est cet "effet de savoir" de la nature ? Thèses conclusives
VII. Distances
Le comble de la niaiserie ? - Ironiser sur le principe de précaution - L'historicité des "états de nature" résout-elle la question naturelle ? - Quel rapport à la nature ? - Gaia post-moderne - Le sujet supposé savoir - Un vague respect à des etres vivants indéfinis - Un argument d'autorité abusif
VIII. Le respect cognitif
Synthèse de notre parcours - Sur l'anthropomorphisme et autres approches de la nature - La quatrième blessure
Références
Index
Sigles et glossaire