J.Ph. Chancelier1
Le but de cette première séance est double, se refamiliariser avec la programmation en Scilab, commencer à voir la mise en oeuvre d'algorithmes d'optimisation.
On cherche ici à programmer un algorithme de gradient à pas constant pour un problème quadratique :
Écrire une première fonction qui tire de façon aléatoire
un matrice N x N
définie positive dont on peut contrôler la plus
petite valeur propre (assurer qu'elle est plus grande qu'une valeur
donnée) (rand
, diag
, inv
)
function A=defpos(n,lmin,lmax) // tirage aléatoire d'une matrice définie positive // dont le spectre aléatoire est réel uniforme sur [lmin,lmax] A=diag( (lmax-lmin)*rand(N,1)+lmin); P=rand(N,N); A=P*A*inv(P); endfunction function A=defpos_sym(n,lmin,lmax) // tirage aléatoire d'une matrice définie positive et symetrique // dont le spectre aléatoire est réel uniforme sur [lmin,lmax] A=diag((lmax-lmin)*rand(N,1)+lmin); [U,H]=hess(rand(N,N)); A=U*A*U'; endfunction A=defpos_sym(N,2,3); b=rand(N,1);
Une remarque: génériquement une matrice aléatoire (ici avec loi uniforme) est inversible :
ne=100; for i=1:ne A1=rand(N,N); if rank(A1)<>N then pause; end; end
Écrire une fonction Scilab qui calcule le critère (1) et une fonction qui calcule le gradient du critère.
function y=f(x,A,b) y = (1/2)* x'*A*x + b'*x endfunction function y=df(x,A,b) y = (A+A')*x/2 + b; endfunction
Programmer un algorithme de gradient à pas constant sur le problème
quadratique. Il faudra évaluer numériquement la borne maximale
du pas de gradient et choisir un critère d'arrêt. On pourra aussi
tracer au cours des itérations l'évolution de la fonction coût
et évaluer les temps de calculs (timer
)
function rho_max=rmax(A) alpha = min(abs(spec((A+A')/2))) // valeur de Lipschitz du gradient C= norm((A+A')/2,2) // contrainte sur le pas de gradient rho_max= 2*alpha/C^2 endfunction
function [c,xn,fxn]=gradient(x0,f,df,rho,stop,nmax,A,b) // une méthode de gradient c=[]; xn = x0; for i=1:nmax xnp1 = xn - rho*df(xn,A,b); fxn=f(xn,A,b); c=[c,fxn]; if norm(xnp1-xn) < stop then return;end xn = xnp1; end mprintf('Arret sur nombre maximum d''itérations %d',nmax) endfunction
Rendre le programme plus générique
function [c,xn,fxn]=gradient_1(x0,f,df,rho,stop,nmax,varargin) // une méthode de gradient c=[]; xn = x0; for i=1:nmax xnp1 = xn - rho*df(xn,varargin(:)); fxn=f(xn,varargin(:)); c=[c,fxn]; if norm(xnp1-xn) < stop then return;end xn = xnp1; end mprintf('Arret sur nombre maximum d''itérations %d',nmax) endfunction
Calculer la solution du problème d'optimisation revient ici à résoudre un système linéaire. On pourra comparer la solution du problème d'optimisation avec la solution obtenue en utilisant des algorithmes de résolution de systèmes linéaires de Scilab.
exec('optim_macros.sci'); N=10; A=defpos_sym(N,2,3); b=rand(N,1); // le pas de gradient maximal rho_max = rmax(A) // méthode de gradient x0= rand(N,1); rho= rho_max/10; // iterations de gradient [c,xn,fxn]=gradient(x0,f,df,rho,1.e-3,500,A,b); // Calcul par résolution d'un système linéaire xs= A\(-b) fxs=f(xs,A,b); // test des resultats plot(c-fxs) // Rendre la fonction gradient plus générique [c,xn,fxn]=gradient_1(x0,f,df,rho,1.e-3,500,A,b); plot(c-fxs)
On rajoute maintenant au problème d'optimisation une contrainte linéaire de la forme . Pour que l'ensemble admissible ne soit pas réduit à , il faut bien s'assurer que la matrice à un noyau de dimension non nulle.
Écrire une fonction qui tire de façon aléatoire
un matrice N x N
dont le rang est par exemple N/2
(indication : si M
est une matrice n x m
aléatoire quel est le rang
générique de M*M'
? ).
function T=contrainte(N,p) // Une matrice aléatoire NxN de rang p // pour rajouter des contraintes de la forme T*x = 0 // T est une matrice NxN aléatoire dont le noyau est de dimension N/2 T=rand(N,N/2); T= T*T'; endfunction
Reprendre la première partie avec un nouveau critère d'optimisation ou on pénalise la contrainte en rajoutant au critère un terme :
function y=fc(x,A,b,T,eps) // la contrainte est de la forme T*x = 0 // on utilise une penalisation y = (1/2)* x'*A*x + b'*x + (1/eps)*(1/2)*(T*x)'*T*x endfunction function y=dfc(x,A,b,T,eps) y = (A+A')/2*x + b + (1/eps)*T*x endfunction
En utilisant la fonction colcomp
(compression de colonnes)
On peut obtenir une base du noyau de l'opérateur . Cela permet
d'écrire les vecteurs admissibles du problème avec contraintes
sous la forme . On se ramène ainsi à un problème
d'optimisation sans contraintes en . Le programmer
et comparer avec la section précédente.
Que se passe-t-il si le rang de la matrice n'est pas égale au
nombre de lignes de ? (c'est d'ailleurs ce qui se passe avec la
méthode que nous avons utilisé pour obtenir T
).
Se ramener à une structure de contrainte ou T
est de rang plein
(rowcomp
).
Résoudre avec Scilab le système linéaire :
(3) |
T=contrainte(N,N/2) ; // verifions rank(T) // la contrainte est de la forme T*x = 0 // on utilise une penalisation eps = 0.1 ; rho_max = rmax(A+ (1/eps)*T'*T); // méthode de gradient x0= rand(N,1); rho= rho_max/10; [c,xn,fxn]=gradient_1(x0,fc,dfc,rho,1.e-4,500,A,b,T,eps); // Un peu d'algèbre linéaire // pour résoudre le problème avec contraintes // ---------------------------- [W,rk]=colcomp(T); // les rk premieres colonnes de W donne une base du noyau de T // x = W(:,1:rk)* y W1= W(:,1:rk); // On minimise sans contraintes avec un nouveau A A1= W1'*A*W1; b1 = W1'*b; // contraintes sur le pas de gradient rho_max = rmax(A1); // méthode de gradient N1= size(A1,1) y0= rand(N1,1); yn=y0; rho= rho_max/10; [c,yn,fyn]=gradient_1(x0,f,df,rho,1.e-8,500,A,b); ys= A1\(-b1) f(ys,A1,b1) // on revient à xs xs= W1*ys ; // norm(T*xs) // On change les contraintes pour rendres les lignes linéairement inépendantes T1= contrainte_plein_rang(T); X= [ (A+A')/2, T1'; T1, zeros(N/2,N/2)] \ [ -b ; zeros(N/2,1)]; norm(X(1:N) -xs) // avec T X2 = [ (A+A')/2, T'; T, zeros(N,N)] \ [ -b ; zeros(N,1)]; // le systeme est singulier, la partie en lambda est // non unique. norm(X(1:N) -xs)
On cherche à nouveau à résoudre le problème de minimisation avec une contrainte mais en utilisant cette fois une dualisation des contraintes égalités. On va chercher un point selle du Lagrangien
(4) |
On utilisera les fonctions déjà écrite pour tirer aléatoirement
une valeur pour A
, b
et T1
.
T1
désigne ici une matrice N/2xN
de rang N/2
(donc de plein rang) obtenue à partir de T
à l'aide de
rowcomp.
En utilisant les sections précédentes on sait calculer une
solution en x
du problème avec contraintes.
Pour obtenir un point selle du problème en à savoir un couple tels que à un minimum en et à un maximum en . On va utiliser un algorithme d'Uzawa.
Soit fixé on cherche qui minimise en utilisant un algorithme d'optimisation sans contrainte. Puis est calculé en utilisant un pas de méthode de gradient :
Programmer cet algorithme et tester numériquement sa convergence en jouant sur le paramètre . Noter que la partie minimisation sans contraintes peut aussi être faite dans le cas quadratique par résolution d'un système linéaire. On pourra aussi programmer cette version pour comparer les résultats. On pourra aussi utiliser les sections précédentes pour calculer une solution.
Supposons ici que la partie se décompose en deux parties indépendantes
On distingue habituellement quatre type principaux de parallélisme basées sur le flot des instructions (I) et sur le flot des données (D) SISD, SIMD, MISD, MIMD. De nos jours cette classification est un peu artificielle car les microprocesseurs courants incluent plusieurs formes de micro-parallélisme.
C=A+B
ou N processeur s'occupent chacun d'une colonne de C
.
PVM veut dire ``Parallel Virtual Machine''. PVM est constitué d'une
librairie qui permet la communication par passage de messages et
d'exécutables (machines dépendant) qui permettent de gérer les
communications entre machines (pvmd3
) et de contrôler les
utilisateurs au sein d'une application PVM.
PVM est interfacé dans Scilab (help pvm
) et la plupart des
fonctions de contrôle de pvm peuvent être exécutées à partir de
Scilab. Que ce soit le lancement des démons pvmd3, la création de
processus, envoyer ou recevoir des objets Scilab, synchroniser
des processus.
Noter qu'il peut parfois être utile de lancer une console pvm
par
/usr/local/scilab/pvm3/lib/LINUX/pvm
pour contrôler
l'état des machines intervenant dans un calcul avec PVM ou
arrêter une machine virtuelle PVM.
Noter que faire tourner sur une unique machine plusieurs Scilab communiquant par PVM et menant a bien un calcul parallèle ou faire intervenir plusieurs machines différentes n'est pas fondamentalement différent. Ce qui veut dire que l'on peut dans un premier temps se limiter a une seule machine sur des données de petites tailles pour mettre au point un Algorithme.
pvm_start
démarre le démon pvm
sur la
machine.
pvm_spawn
démarre un ou plusieurs Scilab
qui deviennent de nouveau processus dans la machine PVM.
Les Scilab lancés exécutent le script passé en argument.
pvm_send
transmission de données Scilab
a une ou plusieurs taches PVM.
pvm_recv
attente de données transmises.
pvm_exit
le Scilab qui execute pvm_exit
quitte
la machine virtuelle
pvm_parent
pour obtenir l'identificateur de
la tache parente.
pvm_halt
terminer le démon PVM
On cherche à calculer que l'on décompose en
// je démarre pvm ok=pvm_start() if ok<>0 then disp('pvm daemon already active'),end; // je lance N nouveaux scilab N=1; x=linspace(0,1,N+1), path=get_absolute_file_path('intg.master.sce'); [task_id,numt] = pvm_spawn(path+'/intg.slave.sce',N) if numt<0 then disp(['pvm_spawn aborts to create a new process']); end for i=1:N pvm_send(task_id(i),[x(i),x(i+1)],0); end v=0; for i=1:N v=v+ pvm_recv(task_id(i),0); end x_message(['Job finished']) pvm_halt() // pvm_kill(task_id)
mtid = pvm_parent(); X = pvm_recv(mtid,0) printf("I am slave with parent %d\n",mtid); // I start my job function y=f(x) ; y=4/(1+x^2) ; endfunction v=intg(X(1),X(2),f); pvm_send(mtid,v,0); pvm_exit(); exit(0);