La théorie des graphes est aujourd'hui un outil majeur de modélisation
et de résolution de problèmes dans un très grand nombre de domaines, des
sciences fondamentales aux applications technologiques les plus
concrètes.
Un graphe est défini par ses sommets et ses arcs. Les sommets forment un
ensemble S quelconque (quoique fini en pratique), et les arcs un
sous-ensemble A de
; autrement dit, un graphe est le
graphe d'une relation binaire. Si
,
on dit que a est un
arc d'extrémité initiale u et d'extrémité finale v, on le note
; on dit aussi que v est un sommet adjacent à u, ou est un
successeur de u.
La théorie des graphes est pourvue d'un vocabulaire riche mais assez
intuitif (figure 2.7). Par exemple, une chaîne de
longueur
d'un graphe est une suite de k+1 sommets
,
avec
ou
pour
.
Une chaîne est un chemin si ses arcs sont consécutifs :
.
Un graphe est connexe (resp.
fortement connexe) si deux sommets quelconques sont reliés par
une chaîne (resp. un chemin). Les composantes connexes sont les
classes d'équivalence de la relation << être relié par une chaîne >>.
S'il existe un chemin de v0 vers vk, ont dit que vk est
accessible à partir de v0, ce qu'on note
;
la relation d'accessibilité est un préordre (relation réflexive et
transitive). Un chemin est un circuit si vk=v0 et
.
Les composantes fortement connexes sont les classes de la
relation d'équivalence induite par l'accessibilité, définie entre les
sommets u et v quand
et
.